Tuesday, April 27, 2010

Nouvelles syndicales

Assemblée sectorielle à Ahuntsic-Cartierville
La campagne pour faire repousser l'assemblée sectorielle portant sur la lettre d'entente tant que le texte de celle-ci n'aura pas été préalablement soumis aux auxiliaires des bibliothèques de l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville va bon train [voir le Canardeur de Ahuntsic-Cartierville vol. 1, #1, “Le SFMM avisé de notre position”].

La très grande majorité des auxiliaires des bibliothèques de l'arrondissement a signé une lettre-ultimatum exigeant “de recevoir, et cela au moins quinze (15) jours avant tout vote, le texte écrit sur papier de la lettre d’entente négociée avec notre arrondissement. Faute de quoi, nous nous engageons à ne pas nous présenter à toute Assemblée sectorielle concernant l’adoption de toute lettre d’entente mettant fin à l’entente EV 96 94.” La lettre-ultimatum a été transmise à l'exécutif du SFMM aujourd'hui. [Pour plus de détails voir le Canardo Pressé vol. 5, #2, “Lettre d'entente: une riposte”]

Inutile de vous présentez à cette assemblée sectorielle car celle-ci n'aura donc pas lieu.

Des lettres-ultimatum et/ou pétitions similaires circulent également dans les autres arrondissements qui n'ont pas encore voté leur lettre d'entente.

Campagne médiatique du SFMM
Dans un Fonctionnaire Express diffusé hier, le SFMM annonce “Notre Syndicat lance une vaste campagne médiatique.” Le thème de la campagne est “Montréal, fais une ville de toi!” Un communiqué de presse a également été émit, mais n'a eu d'écho jusqu'à maintenant que dans le journal Métro.

À l'aide de macarons, de deux annonces radiophoniques diffusées dans le grand-Montréal (l'un des clips de 30 secondes est lu par une femme et l'autre par un homme) et de trois publicités qui seront affichées sur des centaines d'autobus de la STM, la campagne dénonce “le manque de coordination entre les services offerts par la ville centre et les 19 arrondissements, leur inefficacité, la sous-traitance coûteuse et inutile, la perte d’expertise publique, la lourdeur de l’appareil municipal et surtout les pertes d’économie importantes pour les citoyens.”

Cette campagne d'opinion publique fait partie d'un plan d'action (présenté uniquement devant un conseil général et non devant l'ensemble des membres—le plan d'action n'aurait pas été prêt à temps pour l'assemblée générale nous a-t-on dit) qui vise à faire comprendre que les choses vont mal dans la fonction publique de la ville et que la situation est devenue invivable pour les cols blancs. Le SFMM affirme aussi son intention de ne pas négocier la nouvelle convention collective (due en janvier 2011) tant que des solutions concrètes n'auraient pas été trouvées (à la dernière assemblée générale, l'exécutive avait suggéré que cette solution pourrait être un amendement à la Chartre de la ville redonnant certains pouvoirs coordonnateur à la ville-centre).

Je dois avouer que, pour une fois, je suis plutôt d'accord avec notre syndicat. Il cible bien la nature du problème qui rend la vie impossible aux cols blancs et propose enfin des solutions. Quel changement! Toutefois je suis décu que ce plan d'action n'ait pas été présenté préalablement en assemblée générale et je suis extrèmement choqué que notre syndicat, tout en dénonçant les arrondissements comme étant la source de tout les problèmes, continue de négocier avec eux des lettres d'entente qu'il demande ensuite aux membres d'entériner! Je trouve cela dégueulasse et hypocrite. Qu'il arrête donc de nous niaiser avec leur lettre d'entente ridicule et se consacre donc à règler nos problèmes et améliorer nos conditions de travail! Cette campagne semble un bon point de départ (quoique j'ignore combien cette campagne nous coûte—un bras et une jambe sans doute—puisqu'elle ne me semble pas mentionnée dans les prévisions budgetaires de 2010...).

Je suis également heureux que, finalement, les médias parlent de nous (les cols blancs) et de nos problèmes, et plus seulement des cols bleus ou des chauffeurs d'autobus. Je suis cependant inquiet que les médias ne comprennent mal ce qui motive cette campagne. Je ne voudrais pas, qu'une fois de plus, on passe pour ceux qui se plaignent le ventre plein. Déjà, le journal Métro note que “la Ville saisit mal la raison d’une telle sortie à un moment où tout semble pourtant bien aller en ce qui concerne les relations interarrondissements.” Très drôle! Il faudrait leur expliquer clairement, d'une part, comment—entre autres—l'éclatement de la ville en arrondissements rend la gestion du personnel extrèmement difficile à vivre et, d'autre part, que cette campagne est justement une étape préliminaire aux négociations à venir. Mais, bon, la campagne ne fait que débuter alors on verra bien où elle nous mènera...

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