Thursday, January 05, 2012

Inspectis Opus

En revenant du travail hier, au pied des escaliers mécanique de la sortie de métro, je me suis retrouvé devant une ligne bien droite d'inspecteurs de la société de transport...

[ Pour nous faire avaler l'introduction coûteuse de la nouvelle carte de transport à puce, on nous avait bien dit que cela éliminerait la nécessité de faire des contrôles contre la fraude mais en fait la véritable raison était de rendre ces même contrôles plus fréquent et plus facile à opérer pour le transporteur. Le but des contrôles serait de sauver de l'argent en éliminant la fraude mais j'ai bien peur que la solution soit peut-être plus coûteuse que le mal... ]

Quoiqu'il en soit, je me suis donc retrouvé, encore une fois, devant l'une de ces inspections qui se font plutôt fréquente ces temps-ci. Une ligne bien droite d'inspecteurs, disais-je. Étrangement, la vue de ces inspecteurs en uniformes éveilla en moi le souvenir d'une situation plus ou moins semblable lors d'un voyage en Europe, jadis. C'était dans un train, voyageant entre deux pays dont je ne me souviens plus trop lesquels, lors d'un arrêt à la frontière. L'inspecteur, vêtu d'un bel uniforme sombre, avancait dans l'allée du train avec un berger allemand et une mitraillette à l'épaule [c'était le fusil qui était à l'épaule évidemment, pas le chien, qui lui était au pied] et aboya d'une voix nazillarde “Passport! Schnell!” Mon compagnon de voyage et moi obtempérâmes obligeamment. L'inspecteur prit nos passeport et les examina négligemment, son regard passant plusieurs fois de la photo à nos personnes assisent sur le bout de nos sièges, souriant inconfortablement. Puis, il sorti un petit appareil portable où il entreprit d'entrer les numéros de nos passeports. Après quelques instant l'appareil émit un blip approbateur et l'inspecteur nous remis nos passeports sans autres commentaires pour passer aux passagers suivant.

Cette réminiscence ne dura que quelques bref instants. Juste le temps de me rendre devant une jeune dame dont l'uniforme sombre lui seyait à merveille. Je lui tendis promtement ma carte à puce. Elle la glissa contre son petit appareil portable qui émit un blip approbateur. Elle me remercia et se déplaça légèrement pour me laisser passer. J'entrepris d'escalader à grands pas les escaliers de la station de métro tout en songeant au bon souper chaud qui m'attendait à la maison. C'était en effet une situation similaire à mon souvenir. Il n'y manquait que le berger allemand et la mitraillette!

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