Monday, February 24, 2014

Cesare (6)

“L'heure de la traditionnelle mêlée à cheval organisée par l'université de Pise a sonné... Alors qu'Henri profite de l'occasion pour régler ses comptes avec le jeune Borgia, Angelo offre la victoire à son camp en s'emparant presque malgré lui du drapeau ennemi!”

“Mais les réjouissances sont de courte durée : maintenant que Cesare pense avoir démasqué ses mystérieux opposants, reste encore à élaborer une stratégie pour les piéger...”

Fuyumi Soryo lève le voile sur le destin hors du commun de l'énigmatique Cesare Borgia dans un manga d'une richesse historique rare, tout simplement passionnant.”

[ Texte de la couverture arrière ]

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ATTENTION: Peut contenir des traces de “spoilers”! Les personnes allergiques à toutes discussions d'une intrigue avant d'en avoir eux-même prit connaissance sont vivement conseillé de prendre les précautions nécessaires pour leur sécurité et devraient éviter de lire plus loin.

Le sixième volume (de dix) de Cesare: Il creatore che ha distrutto (チェーザレ 破壊の創造者 / Chēzare - hakai no sōzō-sha / lit. “César [Borgia]: le créateur qui détruit”) a été prépublié en feuilleton dans le mensuel de Kōdansha Morning avant d'être compilé en tankōbon (volume) en novembre 2008. La version française est parue en novembre 2013 chez Ki-oon. Pour plus de détails sur cette série, vous référez à mon commentaire sur le premier volume.

Suite à la victoire de son armée lors des jeux de simulation, Cesare panse ses blessures et ses hommes célèbrent leur triomphe. Lors d'une baignade, Angelo remarque que Roberto a une brûlure à l'épaule! Lorsqu'il le confronte et lui demande pourquoi vouloir faire échouer le projet de la manufacture en l'incendiant, Roberto tente de tuer Angelo car il en sait maintenant trop. Mais Cesare et Draghignazzo, ayant entendu ses aveux, interviennent à temps. Dans l'échauffourée qui s'ensuit, Draghignazzo poignarde Roberto. Ensuite, c'est au tour de Cesare de confronter Draghignazzo, qu'il accuse d'être le co-conspirateur de Roberto. Ce dernier, qui n'est que blessé, s'élance pour poignarder Cesare mais Angelo s'interpose et c'est lui que Roberto poignarde! [ci-contre: pg 70] Draghignazzo s'échappe par les toits mais fait une chute mortelle...

Jean Balue écrit à Giuliano della Rovere pour lui annoncé l'échec du complot. Celui-ci est furieux mais admet avoir sous-estimé son adversaire [ci contre: pg 101]. Il décide d'attendre avant de tenter un nouvel assassinat car dorénavant Cesare et son entourage seront plus vigilant. Pendant ce temps, Angelo est en convalescence chez Cesare, à l'archevêché. Cesare lui fait découvrir les oranges. [Plus bas: pas 122-23] À Rome, Rodrigo Borgia est furieux que Cesare ait pris tant de risques, d'une part en participant aux simulations et, d'autre part, en éliminant lui-même l'assassin. Il discute avec Savio du complot de della Rovere et du refus de la famille Bentivoglio (de Bologne) de leur donner leur support. Le personnage du frère cadet de Cesare, Juan, nous est introduit. C'est un coureur de jupons, jaloux de Cesare, immature et que Rodrigo juge indigne de lui succéder. À Pise, Cesare présente à Angelo l'autre Juan, son cousin que tous appelle “Silenzio.” Ils conviennent que la priorité maintenant est d'obtenir le support de Sienne. Cesare s'y rendera lui-même sous le couvert de participer à une course de chevaux.

Angelo et Miguel discutent des événements récents et du caractère de Cesare. Miguel explique que “la noblesse est pour certain source d'épreuves et d'amertume! (...) Tout ce prestige et ces grâces dont tu parles... ne sont parfois (...) qu'une armure lourde et encombrante destinées à cacher ce fardeau originel qu'il porte sur ses épaules!” [ci-contre: pg 162] S'ensuit un long flash-back où l'on voit la première rencontre entre Miguel et Cesare alors qu'ils étaient enfants.

Mais Cesare doit aussi voir à s'occuper de son rôle au sein de l'Église. Il doit se préparer pour l'office de Noël, où en tant que diacre il servira la messe de Noël aux côtés de l'archevêque de Pise, le cardinal Raffaele Riario, et de son excellence Giovanni de Médicis. Pour l'occasion, son père lui a envoyé de riches habits d'apparat. Toutefois son entourage craint que ce luxe excessif n'attire toute l'attention sur lui au détriment du Cardinal et nuise à l'image de Cesare en le faisant paraître vain. Francesco et Miguel ont encore en mémoire l'ordination de Cesare comme Évêque de Pampelune l'année précédente où la nomination d'un enfant de quinze ans à un poste de haut rang dans l'Église avait suscité la colère du peuple.

Extrait des pages 122-23

Tout comme les volumes précédents, celui-ci se termine avec une bibliographie et des notes explicatives sur le travail de reconstitution de l'architecture d'une ville ancienne qui se transforme sans cesse au fil des siècles (ici on donne l'exemple de la Piazza degli Anziani, à Pise, et de la Basilica dei Santi Apostoli, à Rome). Pour mieux faire comprendre la Renaissance, on retrouve également un article sur ce qu'était la fête de Noël à cette époque. C'est une preuve de plus de la rigueur des recherches et le souci d'exactitude historique de l'auteur.

Ce volume est beaucoup mieux balancé que le précédant, qui était tout en action, alors que celui-ci nous offre certes une part d'action mais aussi un part d'intrigue politique. Beaucoup de temps est aussi accordé pour développer et introduire les personnages. Encore une fois, ce manga est très bien écrit et très captivant, tant dans une perspective divertissante qu'intellectuelle. Le dessin reste également superbe, et je pourrais même dire que l'auteur réussi à se surpasser. Toutefois, pour pouvoir offrir des planches aussi détaillées et des arrières-plans aussi riches avec une telle consistance, je soupçonne que Fuyumi Soryo utilise probablement des assistants. D'ailleurs, les traits des personnages sont parfois un peu différents. Peu importe que votre intérêt soit pour le manga de qualité ou pour cette période historique fascinante, Cesare est un manga incontournable que je recommande au plus haut point.

Cesare: Il creatore che ha distrutto, vol. 6 (Sei), par Fuyumi Soryo (supervision: Motoaki Hara; traduction: Sébastien Ludmann). Paris, Éditions Ki-oon, novembre 2013. 13 x 18 x 2 cm, 216 pg., 7,90 € / $13.95 Can. ISBN: 978-2-35592-597-9. Lecture dans le sens japonais (de droite à gauche) et recommandé pour jeunes adultes (14+).

Pour plus d'information vous pouvez consulter les sites suivants:

Voir aussi mes commentaires sur les volumes précédents:

CESARE © 2008 Fuyumi Soryo / Kodansha Ltd. All rights reserved. Édition française © 2013 Ki-oon.

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